La France obligera tout son personnel de santé à se faire vacciner et exigera un <a href="https://www.mabulle.org/visa-touristique-pour-le-chili-que-peut-on-faire-avec-ce-visa-travailler-en-tant-que-touriste/ »>certificat de vaccination ou un résultat de test covid-19 négatif pour accéder aux lieux publics comme les cinémas et les restaurants ou voyager en train et en avion. Le président français Emmanuel Macron a annoncé ce lundi, dans une allocution télévisée d’une demi-heure, des mesures pour éviter qu’une nouvelle vague de la pandémie ne remplisse à nouveau les hôpitaux, obligeant à de nouveaux confinements et frustrant la reprise de l’économie après plus d’un an et demi de restrictions .
Vidéo: LUDOVIC MARIN / AFP / EUROPA PRESS
Macron a ainsi résumé son approche de la poussée d’une nouvelle vague : « Reconnaître la civilité et faire peser le poids des restrictions sur les non vaccinés, et non sur tout le monde ». Le message est le suivant : le vaccin n’est pas seulement synonyme de santé, mais aussi de pleine liberté.
Le président français, en prime time, a déclaré : « Plus nous vaccinons, moins il y a d’espace pour que le virus se propage, plus nous éviterons d’hospitalisations et nous éviterons d’autres mutations encore plus dangereuses du virus. » Il a ajouté : « Que ce soit près de chez vous, sur le lieu de villégiature, avec ou sans rendez-vous, faites-vous vacciner ! » L’appel eut un <a href="https://www.mabulle.org/santiago-du-chili-en-avril-les-meilleurs-bons-plans-de-ce-mois-au-chili/ »>effet immédiat. le site populaire Doctoliboù l’on peut prendre rendez-vous pour se faire vacciner, a été saturé par l’avalanche de demandes.
Lorsque Macron a mis fin au troisième verrouillage en mai et que les cafés, restaurants et cinémas ont rouvert, l’idée était que les Français pouvaient passer les mois d’été à profiter de vacances en toute liberté et que le gouvernement pouvait se concentrer sur la reprise économique. Jusqu’à il y a quelques jours, le président prévoyait de consacrer son discours à détailler les plans de réforme dans les derniers mois de son mandat et avant la campagne pour les élections présidentielles de 2022. La variante delta du virus, découverte en Inde fin 2020 et jusqu’à 60% plus contagieux, a contraint le président à modifier les plans. Dimanche, 4.256 nouveaux cas de covid-19 ont été enregistrés en France, soit près de deux mille de plus qu’une semaine plus tôt. Les hospitalisations ont cessé de baisser après une baisse continue ces dernières semaines.
L’optimisme qui a accompagné la levée des restrictions en mai et juin et l’accélération du taux de vaccination s’est dissipé. Et, bien que Macron ait abordé l’agenda économique et ses plans pour l’année électorale dans son discours, la priorité a été les mesures sanitaires.
Les nouvelles restrictions visent à amener le plus de Français possible dans les centres de vaccination dans les meilleurs délais. Comme? Obligatoire pour certains, et encourageant les autres avec un argument : le vaccin facilitera leur quotidien et le rejeter sera plus difficile. La première mesure est l’exigence dans les nouveaux locaux et lieux accueillant du public du soi-disant passeport ou certificat sanitaire, qui indique si un citoyen a reçu les deux vaccins ou a subi un test covid avec un résultat négatif dans les 48 heures précédentes. Jusqu’à présent, il était nécessaire d’entrer dans des lieux de plus de 1 000 personnes.
A partir du 21 juillet, il devra être indiqué pour entrer dans les réunions publiques d’une capacité de plus de 50 personnes et en août il sera étendu aux restaurants, bars (y compris les terrasses) et moyens de transport longue distance. Autre incitation à se faire vacciner : en octobre, les tests PCR ne seront plus gratuits, ce qui laissera moins d’options à ceux qui refusent de se faire vacciner pour obtenir le certificat sanitaire.

L’autre mesure, qui doit être approuvée par le Parlement avant la fin du mois suivant l’avis du Conseil d’Etat, est l’obligation de vacciner tout le personnel de santé, et les professionnels et bénévoles en contact avec des personnes vulnérables, également aide à domicile. Les autorités ont vérifié avec inquiétude que dans ce secteur une partie des travailleurs hésite à se faire vacciner, ce qui expose les personnes malades et vulnérables à la contagion.
Ceux qui enfreignent les règles s’exposeront à des sanctions. « À partir du 15 septembre, si vous êtes [personal] sanitaire et non vacciné, il ne pourra pas travailler et ne sera pas payé », a déclaré le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur la chaîne LCI.
En décembre dernier, à la veille de la campagne de vaccination, la France était l’un des pays les plus sceptiques vis-à-vis du vaccin, autour de 40 % selon les sondages. Le nombre a baissé et de nombreuses craintes de la population ont été dissipées, mais le gouvernement continue de faire preuve de prudence face à toute nouvelle mesure imposant la vaccination.
Dans son dernier avis, publié la semaine dernière, le Conseil scientifique qui conseille Macron sur le covid-19 alertait déjà sur le niveau « trop faible » de vaccination des personnels de santé. Et il a précisé que cela est particulièrement inquiétant chez ceux qui travaillent au contact des personnes âgées ou des personnes handicapées.
L’obligation de se faire vacciner ne sera pas étendue pour l’instant à l’ensemble de la population de plus de 12 ans, contrairement à ce que l’Académie nationale de médecine en France propose comme la « seule option réaliste » pour atteindre l’immunité collective. L’Académie rappelle que, par le passé, des décisions similaires ont été imposées avec la variole (1902-1984), la diphtérie (1938), le tétanos (1940), la tuberculose (1950-2007), la poliomyélite (1964), et que, depuis 2017, 11 les vaccinations sont obligatoires pour tous les mineurs.
Macron a également annoncé que « le contrôle aux frontières sera renforcé ». Son secrétaire d’Etat à l’Europe, Clément Beaune, a précisé que, pour entrer en France depuis l’Espagne, un test négatif effectué dans les 24 heures précédentes sera exigé, au lieu de 48 heures comme actuellement, ou le certificat prouvant la vaccination.
Environ 40% des Français sont totalement vaccinés. La pandémie a fait 111 354 morts en France, selon les dernières données officielles.